Barbeük et Biaphynn
Barbeük et Biaphynn, un vrai conte de fées au quotidien. Pas facile la vie de princesse ! Voir défiler à longueur de journée des prétendants pouilleux, ringards et moches, c’est pas vraiment une ambiance “contes de fées” ! Entre sa cousine Vasilynn, libérée à en faire rougir une nymphomane et un crapaud charmant au sang chaud, Biaphynn a du mal à gérer la pression ! Et ne comptez pas sur Barbeük pour faire redescendre la température, son truc, c’est plutôt de balancer de l’huile sur le feu !
| tome.1 Rôti soit qui mal y pense | tome.2 Quand est-ce qu’on braise ? |
- Petite présentation : Qui es-tu ? Quel est ton parcours ? Et comment en es-tu arrivé à la BD ?
Cédric Le Roy : Si, si, c’est mon vrai nom ! J’étais prédestiné à écrire des histoires de dragons et de princesses !
La BD, je suis tombé dedans quand j’étais petit, Comme beaucoup, mais je suis vite passé à l’image animée. Après des études de communication et une école de cinéma, je me suis lancé dans l’écriture et la realisation de films. J’ai notamment realisé "L’homme au sourire figé”, un court-métrage d’animation en papier découpé : http://vimeo.com/3200606
Le retour à la BD s’est fait suite à la rencontre avec Ludwig Alizon. J’avais flashé sur un de ses dessins dans un magazine culturel et il y avait son numéro de téléphone, du coup je l’ai appelé pour lui dire que j’aimais bien ces p’tit mickey sans penser qu’on bosserait un jour ensemble… C’était il y une dizaine d’années quand même !
- Quelle fut l’idée à l’origine de Barbeük & Biaphynn ? Comment ce projet s’est-il concrétisé ?
On s’est retrouvé en collocation sur Nantes avec Ludwig et comme nous buvions beaucoup on avait plein d’idées qu’on trouvait géniales ! Mais c’est un jour ou nous étions plutôt sobres qu’il ma demandé : “dis Cédric, j’ai une idée sur un dragon et une princesse qui seraient potes et qui s’amuseraient à cramer des chevaliers, ça te dirait d’écrire ?” et là, j ‘ai répondu : “ P’tain trop cool et y’aurait des lapins mutants que ce serait les méchants !” Ce à quoi il m’a renvoyé son classique : “Ferme la maintenant !”
Je vous la fait courte, mais on a bossé comme si notre vie en dépendait, en sirotant des moritos, bouclé un petit dossier qu’on a envoyé par la poste au Lanfeust mag et Christophe Arleston nous a passé un coup de fil nous demandant 6 gags pour le numéro 100… C’était le début !
- Même si le graphisme est très humoristique, il est difficile de conseillé cette BD à des enfants. La plupart des gags sont très grivois. Est-ce que B&B ne s’adresse qu’à des trentenaires un peu coquins ?
Foutre dieu que non ! Le côté grivois de la plupart des gags ne se comprend que dans les jeux de mots, au dessin ça reste soft ! Donc si un enfant est en âge de comprendre, c’est qu’il est en âge d’apprécier notre merveilleuse subtilité, le bougre !
- Qu’est-ce qui vous a amené à axer les gags sur ce thème un peu hot ? De quelle manière un univers med-fan vient-il valoriser ce concept ?
Il n’y a pas de volonté express de notre part de faire du “hot”, ce sont les personnages qui ont pris cette direction parce qu’ils sont sexués… Une jeune princesse enfermée dans un donjon, ça reste une femme avec des besoins et des désirs ! Et si on place une princesse un peu rebelle et idéaliste dans une époque de mariages arrangés et de ceintures de chasteté, vous pouvez être sûr qu’elle cherchera à crocheter la serrure !
- Deux tomes sont déjà parus chez Soleil, quelle est la suite ?
On a démarré le troisième tranquillement… Bon, on a fait un gag, mais ça en appelle un deuxième… un troisième…!
- Quelle est désormais la portée de B&B ? Je crois quelle est traduite et distribuée dans plusieurs pays dont la Pologne… Comment est-elle reçue à l’étranger ?
Ça on aimerait bien le savoir mais c’est assez récent et nous n’avons pas eu de retour de nos lecteurs polonais, la barrière de la langue peut-être ! Chez eux Barbeük et Biaphynn paraissent dans le magazine “Fantastic Komics” sous le nom de "Barbok y blondella" !
- Après les succès que l’on connait pour les séries Donjon, Naheulbeuk ou encore Goblins, on constate que les fans de fantasy et de jeux de rôles s’imposent désormais dans les médias culturels grand public ; et je n’évoque même pas Kaamelott… Croyez-vous que c’est enfin l’heure de la revanche des geeks ? Peut-on dire qu’il s’agit de l’avènement d’une nouvelle génération d’auteurs bercés par les préceptes de Tolkien et Gygax ?
Pas spécialemement, le merveilleux et le fantastique ont toujours eu une place de choix que ce soit au cinéma ou en littérature. On raconte des histoires improbables depuis la nuit des temps, on en fait même des religions parfois et ça n’est pas près de s’arrêter. Les gens on besoin de contes…
- Quels sont vos autres projets dans l’immédiat ?
Reprendre un café, je l’entends, il est en train de finir de passer !
Le tome 3 de Barbeük et Biaphynn, un documentaire que je vais réaliser prochainement et dont je suis en train de finaliser la première étape d’écriture et dans les prochains mois, je chante dans une revue cabaret…
- Un dernier mot pour nos fidèles internautes ?
Entremet !
propos recueillis par Olivier Camus