Le monde de Nehwon

Publié le par gobpower

« Dominant le pays, tapie à l’embouchure ensablée
du fleuve Hlal, dans un coin protégé, entre les champs
de céréales, le Grand Marais Salé et la Mer Intérieure,
se trouve la métropole de Lankhmar, aux murailles
massives, aux rues sinueuses, bourrée de voleurs, de
prêtres tondus, de magiciens maigres et de marchands
ventrus, Lankhmar l’Impérissable, la Cité de la Toge
Noire. »

Œuvre majeure de la fantasy, le Cycle des Epées
de Fritz Leiber se compose essentiellement de
nouvelles. Contrairement à Tolkien et ses imita-
teurs, Leiber ne s’est pas attaché à créer un monde
complet dont tous les éléments seraient expliqués
de A à Z, mais plutôt à prodiguer une ambiance
particulière, entre horreur et humour noir. Loin des
héros shakespeariens du Seigneur des Anneaux, les
deux principaux protagonistes du Cycle, le barbare
Fafhrd et le raffiné Souricier Gris, tiennent autant
du bandit que du héros : argent, boisson et femmes
les intéressent bien plus que les grandes causes !
Mais l’héroïne véritable des romans n’est autre
que la ville de Lankhmar, la plus grande du monde
de Nehwon, là où commencent et se terminent les
aventures…


Le monde de Nehwon

Il comprend deux continents. Le plus petit abrite
non seulement Lankhmar, mais aussi la cité des
mystérieux nécromanciens de Quarmall, les jungles
de Kesh où survit un culte aussi ancien que maléfi-
que, ainsi que l’énigmatique Kokgnab.
A l’est de Lankhmar, le Grand Marais Salé et le
Pays qui Coule font jonction avec l’autre continent.
Il faut du courage pour s’aventurer sur ces terres pu-
trides, qui peuvent à tout moment être englouties
par les flots !
Pourtant, de nombreuses caravanes suivent cet
itinéraire pour aboutir à Ilthmar, ville souillée
par les rats et où les criminels sont dévorés par les
requins…
Au sud-est, derrière les cavernes du grand sorcier
Ningauble s’étendent les Terres Orientales, où règne
le Roi des Rois. On dit que ce dernier vit dans un
immense palais en or, et qu’il possède une autorité
absolue sur ses sujets.

En remontant vers le nord, le hardi voyageur serait
avisé d’éviter les Terres de l’Ombre, où la Mort elle-
même accueille les âmes qu’elle fauche, ou encore
la Cité des Ghoules, capitale d’un peuple étrange et
hostile. Ne vous laissez pas abuser par leur beauté
translucide, qui laisse apparaître l’intérieur de leur
corps, car elles n’hésiteront pas à profiter de votre
moment d’inattention pour tenter de vous dévo-
rer ! Heureusement, ces dernières sont souvent en
guerre contre les Mingols, les Seigneurs de la Steppe,
qui parcourent inlassablement ces plaines glacées
qui recouvrent tout le nord-est de Nehwon.
A l’est, la steppe vient mourir au pied des Pas du
Troll, immenses montagnes au teint d’albâtre. C’est
entre ces hauteurs austères et la Grande Forêt, dans
cette région que l’on nomme le Désert Froid, qu’ont
élu résidence des clans barbares à la peau de neige.
Lorsqu’ils ne sont pas en train de subir des attaques
de Mingols ou de Gnomes des Glaces, ils n’hésitent
pas à piller le territoire des Huit Cités, fédération
fragile unie sous la bannière de Movarl, le Suzerain
de Kvarch Nar.
Enfin, les prêtres murmurent qu’aux confins du
monde s’étend la Terre des Dieux où vivraient les
démiurges, devisant à longueur de journée, et écou-
tant la rumeur de leurs fidèles qui leur parviennent
à travers les mers.

Quelles sont les particularités du monde ?

Ici, vous ne verrez pas l’ombre d’un elfe ou d’un
nain ; les espèces non-humaines ne prospèrent
qu’aux marges de l’humanité, sous la forme de
monstres aussi repoussants qu’hostiles.
Ici, vous ne prierez pas des Dieux infaillibles ou
tout-puissants. Après tout, un Dieu n’est jamais
qu’un humain qui a réussi à réunir suffisamment de
fidèles pour le vénérer. De plus, le statut divin n’est
pas éternel : en perdant des adorateurs, un dieu peut
déchoir de son rang.
Dans la fameuse Rue des Dieux, vous verrez des
cohortes de prêtres en train d’haranguer, de hous-
piller, de supplier les passants dans l’espoir d’ob-
tenir des fidèles. Et en remontant la Rue, vous ne
manquerez pas d’apercevoir ce temple sinistre qui
abrite les Dieux de Lankhmar, qui sont tellement
craints que personne n’ose les vénérer.
Ici, vous ne lancerez pas boules de feu par mil-
liers, car la magie est aussi rare que dangereuse. Et
elle a tôt fait de corrompre celui qui s’adonne à son
étude…
Enfin, ici, bien et mal ne sont pas des réalités.

Publié dans RuneQuest

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